8 personnes possèdent autant que la moitié la plus pauvre de l'humanité
Soumis par José le jeu, 17/08/2017 - 22:32
Relevé de l'un des bisons polychromes d'Altamira, publié par É. Cartailhac et H. Breuil en 1906 dans « La caverne d'Altamira à Santillane, près Santander (Espagne)»
L'art est-il l'expression des capacités d'abstraction et symboliques de l'humanité, cette projection de soi visible par tous, ce partage, cette communion des esprits, des sens, des sensations, des sentiments, des ressentis et même de ce que Freud appelé l'inconscient, cet infra-monde qui ne s'exprime que dans le non contrôle de soi, auquel cas il est une potentialité présente dans chacun de nous, exprimée par certains, tue par d'autres ; ou bien une production économique qui permet d'exprimer le prestige du détenteur, bien au-delà du talent du réalisateur, qui ne serait alors que main-d'œuvre ? Dans ce cas l'art serait la signature de l'inégalité du groupe humain où il s'exprime.
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La perte du pucelage, un tableau de Paul Gauguin (1891), représente « une vierge saisie au cœur par le démon de la lubricité ». Notez au second plan la rumeur publique et la pression sociale qui observent la jeune femme.
Voilà une information qui n'en aurait pas été une si nous n'étions la veille du 15 août. Toute la presse est allée dénicher cette petite bande d'une cinquantaine de puritains auxquels il semble que les femmes libres ne sont pas irréprochables. Que veulent-ils ? Remettre en place en 2019 la fête de La Rosière à Salency, dans l'Oise.
« Une fête ? » - direz-vous « ça ne fouette pas un chat ! ». Certes, mais celle-ci est un peu particulière. Elle vise à honorer la « vertu » d'une fille, laquelle peut être évaluée selon trois critères cumulatifs : le piété, la modestie et l'intouchabilité du minou, c'est-à-dire la virginité dont on jugera, à défaut de lui demander de l'ouvrir tout grand pour que la foule l'inspecte, par la rumeur publique. Ah ! la rumeur publique qui fait et défait des réputations, désigne les effarouchées et pointe les marie-salope. Dans ce cas particulier, la rumeur publique, n'est-ce pas se mettre à nu ? mais dans la cachette du tréfonds de l'esprit des juges, autoproclamés légitimes, à évaluer de l'intimité des jeunes femmes, et dont les entrelacs, les circonvolutions, les zones d'ombre, les mesquineries locales, les jalousies, les envies avouables et les autres… sont autant de poids d'un côté ou de l'autre de la balance.
La géostratégie sudaméricaine n'est pas dans mes compétences, mais je constate que depuis une dizaine d'années arrivent au pouvoir des gens inattendus dans beaucoup de ces pays. Un pays oligarchique comme le Brésil a élu Lula, un ouvrier métallurgiste, à la présidence de la république fédérale, en Bolivie c'est aussi un syndicaliste, Evo Morales, d'ascendance amérindienne qui est président. Il est ami d'Hugo Chavez, plusieurs fois président du Vénézuela et dont on a d'autant plus entendu parler qu'il s'est attaqué de front à des monopoles et oligopoles et qu'il a mis en place des politiques sociales avec la rente pétrolière de son pays. J'apprends dans la Wikipedia que "Le Venezuela a ainsi conforté pendant le mandat de Chavez sa position de pays le moins inégalitaire d'Amérique du Sud", ce qui n'est pas rien dans ce continent. En Équateur ce sont des présidents de gauche qui se succèdent avec Rafael Correa puis Lenin Moreno. En Uruguay c'est José Mujica, un guérillero des Tupamaros, qui devient président de la République. Nombre de ces dirigeants ont connu les geôles des dictatures, parfois la torture.
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