inégalité
Les statuettes féminines de la préhistoire
Soumis par José le lun, 15/01/2018 - 11:07Si, comme le suggère Jean-Paul Demoule dans son livre « Les dix millénaires oubliés qui ont fait l'histoire », p. 190 (les indications de pagination dans cet article renvoient vers ce livre), en posant la question « la domination des hommes sur les femmes est-elle l'origine de toute forme de domination ? », la représentation de la femme au cours du temps est un fil rouge qu'il faut suivre de près.
Sa réflexion sur le sujet ne manque pas d'intérêt mais me semble se terminer de manière réductrice et qui, en outre, exclut implicitement la femme elle-même de sa propre représentation.
Il résume sa thèse en ces termes : « Les plus anciennes représentations humaines paléolithiques, les Vénus déjà évoquées aux caractères sexuels outrageusement exagérés (seins, sexe, fesses) révèlent beaucoup plus un regard masculin sur la femme érotisée qu'une préoccupation féminine touchant à la fécondité » (p. 177). Cette thèse du regard masculin, en quelque sorte concupiscent, revient à plusieurs reprises. C'est la thèse développée notamment dans le chapitre V (« Qui a inventé l'art (et le design) ? »), page 99, ou encore dans le chapitre 4 (« Qui a inventé les dieux (et Dieu) ? »), page 75. « Ces petites sculptures devaient être visibles, puisqu'elles sont réalisées selon les mêmes canons esthétiques, du Périgord jusqu'à l'Ukraine. Elles devaient servir de support à des interrogations sur la sexualité, plutôt vue d'un point de vue masculin, ce que confirmerait l'abondance des représentations de sexes féminins stylisés, bien plus nombreuses que celles de sexes masculins, tout comme les femmes sont beaucoup plus représentées que les hommes ».
À l'Âge du Bronze, la représentation de la femme passe au second plan, « s'il se rencontre encore des figurines féminines, elles se font de plus en plus rares » (p. 104) et « ce sont les représentations masculines, sculptées ou gravées dans la pierre, et bientôt fondues dans le cuivre et le bronze, qui dominent largement ». Pour jean-Paul Demoule « c'est la représentation du pouvoir et de la force guerrière qui s'impose partout » avec l'apparition d'une nouvelle représentation « les représentations du soleil, exceptionnelles jusque-là ».
Les pauvres paieront
Soumis par José le mar, 26/09/2017 - 15:28José Mujica et l'inégalité
Soumis par José le lun, 11/09/2017 - 11:04
La petite graine du papa
Soumis par José le lun, 04/09/2017 - 11:58Lors d'une récente soirée cabaret, deux chansons, de deux auteurs-interprètes différents, se sont succédées en évoquant « la petite graine du papa », qu'il dépose dans la maman. Cette succession rapide du même thème a attiré mon attention et j'ai remarqué l'assentiment général donné à cette expression, expression d'un lieu-commun. Nous connaissons tous la suite de cette action, qui compare la relation sexuelle à la plantation d'une graine dans un pot ou dans un champ. Il n'y a plus qu'à attendre que ça pousse1.
Quels sont les développements de cette idée ? On voit bien qu'il y a un actif (le papa qui dépose) et un passif (la maman qui reçoit). Pour la suite, à l'image du pot ou du champ, la graine sera active en se développant, en faisant émerger la vie qui va alors s'épanouir au sein d'un corps passif qui l'héberge et dont elle se nourrit.
Tous les stéréotypes d'une culture sont déjà présents dans la seule expression « la graine de papa ». Un stéréotype qui dit que la vie est générée par l'homme, qui est non seulement l'origine mais le principe créateur lui-même et attribue ainsi la division actif/passif à chaque sexe, essentialisant l'un et l'autre2.
Le Néolithique, la violence et l'inégalité
Soumis par José le sam, 19/08/2017 - 18:46L'art est-il la signature de l'inégalité ?
Soumis par José le jeu, 17/08/2017 - 00:30Relevé de l'un des bisons polychromes d'Altamira, publié par É. Cartailhac et H. Breuil en 1906 dans « La caverne d'Altamira à Santillane, près Santander (Espagne)»
L'art est-il l'expression des capacités d'abstraction et symboliques de l'humanité, cette projection de soi visible par tous, ce partage, cette communion des esprits, des sens, des sensations, des sentiments, des ressentis et même de ce que Freud appelé l'inconscient, cet infra-monde qui ne s'exprime que dans le non contrôle de soi, auquel cas il est une potentialité présente dans chacun de nous, exprimée par certains, tue par d'autres ; ou bien une production économique qui permet d'exprimer le prestige du détenteur, bien au-delà du talent du réalisateur, qui ne serait alors que main-d'œuvre ? Dans ce cas l'art serait la signature de l'inégalité du groupe humain où il s'exprime.
L'origine de LA différence
Soumis par José le mer, 16/08/2017 - 11:11
Le Roi et l'Oiseau
Soumis par José le dim, 13/08/2017 - 00:44Il nous parle en effet d'inégalité dans une superbe métaphore de la ville, ville-haute et ville-basse, avec ses divisions sociales, ses systèmes de punition / répression / récompense, l'organisation de la surveillance et, finalement, une description de géographie sociale que n'aurait pas reniée Élisée Reclus.
Pourquoi les femmes sont-elles plus petites que les hommes ?
Soumis par José le ven, 11/08/2017 - 22:26