solidarité

En manifestation, pour un choix de société

 
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Manifestation de la CGT le 12 septembre 2017

Comme toujours, selon la situation dans laquelle on se trouve, on a un point de vue particulier. Ainsi, le Medef se réjouit des ordonnances qui vont, pour lui, dans le bon sens, qui est le sens d'un pouvoir accru du patron dans l'entreprise. Faisons bien attention aux mots : par "patron" on ne signifie plus aujourd'hui ce que cela signifiait au XIXème siècle où l'entreprise appartenait vraiment à celui qui la dirigeait. Ça existe encore dans les PME, mais ce n'est plus la règle. Les entreprises sont dirigées par des "dirigeants", qui ne sont généralement pas les propriétaires et qui travaillent avec un objectif : rentabiliser l'investissement des actionnaires. Ce n'est pas la même chose que de garantir l'emploi des salariés, car rentabiliser l'investissement signifie distribuer les plus gros dividendes possibles. Et l'emploi (la "ressource" humaine) est l'une des variables sur lesquelles le dirigeant peut intervenir

Une CSG pour les jeunes ?

1280px-Roman_collared_slaves_-_Ashmolean_Museum.jpgLe gouvernement va donc supprimer 5 € mensuels d'APL pour les jeunes. Les jeunes qui doivent faire des efforts. En même temps, il augmente la CGS pour les retraités. Des retraités qui doivent faire des efforts « pour les plus jeunes générations et pour récompenser le travail ».
En fait, les jeunes font des efforts pour les vieux et les vieux font des efforts pour les jeunes. La société fait des efforts pour... pour qui ? Ah, oui, la société supprime l'essentiel de l'impôt sur la fortune parce que les jeunes et les vieux riches ne doivent surtout pas faire d'efforts pour personne. Les riches ont déjà fait des efforts pour devenir riches, par exemple : ils ont hérité de leur famille, ils sont rentiers.

L'entraide pourrait être un délit ?

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CedricHerrou.pngCédric Herrou est agriculteur dans la vallée de La Roya, lieu de passage pour les migrants et les réfugiés africains et moyen-orientaux qui, arrivés en Italie, cherchent à rejoindre la France soit pour y rester soit pour y transiter vers un autre pays où ils pensent pouvoir s'installer.
Après plusieurs interpellations et le refus du parquet de poursuivre, considérant que ses motivations étaient humanitaires et désintéressées, il a finalement été condamné en février 2017 à 3.000 euros d'amende avec sursis, puis, le parquet jugeant la condamnation trop légère, à 4 mois de prison avec sursis par la Cour d'appel et à 1.000 euros de dommages intérêts à la SNCF pour avoir essayé de loger une cinquantaine de migrants dans une colonie de vacances désaffectée de la compagnie.