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Du fémicide à l'OQTF, discours d'extrême-droite

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Les discours sur l’immigration hantent la sphère politique française depuis que le Front national a réussi à ravir la mairie de Dreux, en 1983[Slate], dans le cadre d’une alliance avec la droite dite « républicaine », à l’époque le RPR, Rassemblement pour la République, aujourd’hui Les Républicains. Une porosité politique qui, les années passant et malgré la rectitude morale de certains ténors du parti, ne se dément pas et on se souviendra de l’alliance entre le patron des Républicains et le Rassemblement national lors des élections législatives de juillet 2024[Slate].
 
Comme le dit François Héran, dès son cours introductif au Collège de France, les discours sur l’immigration dans la sphère politique relèvent d’une « politique d’opinion », à propos de laquelle il ajoute « dont il faut toujours rappeler qu’elle n’est pas synonyme de démocratie, car elle saute l’étape cruciale de la délibération, laquelle doit être dûment informée. »[Héran, § 61] C’est à cette information que François Héran tient en rendant publiques des analyses de chercheur, souvent à contre-courant de ce que dit le discours politique qui, pour l’essentiel, mobilise des faits divers pour remettre au centre du jeu [entre] politiques des gens qui ont peu de moyens, sinon aucun, de faire entendre leur propre point de vue, les immigrés. À ce sujet sa leçon inaugurale[CdF] au Collège de France est particulièrement intéressante.
 

Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage

ReservesPetroleVenezuela.pngLa géostratégie sudaméricaine n'est pas dans mes compétences, mais je constate que depuis une dizaine d'années arrivent au pouvoir des gens inattendus dans beaucoup de ces pays. Un pays oligarchique comme le Brésil a élu Lula, un ouvrier métallurgiste, à la présidence de la république fédérale, en Bolivie c'est aussi un syndicaliste, Evo Morales, d'ascendance amérindienne qui est président. Il est ami d'Hugo Chavez, plusieurs fois président du Vénézuela et dont on a d'autant plus entendu parler qu'il s'est attaqué de front à des monopoles et oligopoles et qu'il a mis en place des politiques sociales avec la rente pétrolière de son pays. J'apprends dans la Wikipedia que "Le Venezuela a ainsi conforté pendant le mandat de Chavez sa position de pays le moins inégalitaire d'Amérique du Sud", ce qui n'est pas rien dans ce continent. En Équateur ce sont des présidents de gauche qui se succèdent avec Rafael Correa puis Lenin Moreno. En Uruguay c'est José Mujica, un guérillero des Tupamaros, qui devient président de la République. Nombre de ces dirigeants ont connu les geôles des dictatures, parfois la torture.