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Du fémicide à l'OQTF, discours d'extrême-droite

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Les discours sur l’immigration hantent la sphère politique française depuis que le Front national a réussi à ravir la mairie de Dreux, en 1983[Slate], dans le cadre d’une alliance avec la droite dite « républicaine », à l’époque le RPR, Rassemblement pour la République, aujourd’hui Les Républicains. Une porosité politique qui, les années passant et malgré la rectitude morale de certains ténors du parti, ne se dément pas et on se souviendra de l’alliance entre le patron des Républicains et le Rassemblement national lors des élections législatives de juillet 2024[Slate].
 
Comme le dit François Héran, dès son cours introductif au Collège de France, les discours sur l’immigration dans la sphère politique relèvent d’une « politique d’opinion », à propos de laquelle il ajoute « dont il faut toujours rappeler qu’elle n’est pas synonyme de démocratie, car elle saute l’étape cruciale de la délibération, laquelle doit être dûment informée. »[Héran, § 61] C’est à cette information que François Héran tient en rendant publiques des analyses de chercheur, souvent à contre-courant de ce que dit le discours politique qui, pour l’essentiel, mobilise des faits divers pour remettre au centre du jeu [entre] politiques des gens qui ont peu de moyens, sinon aucun, de faire entendre leur propre point de vue, les immigrés. À ce sujet sa leçon inaugurale[CdF] au Collège de France est particulièrement intéressante.
 

Facebook promeut l'extrême droite ? Oui !

ttr.pngOn s'interroge parfois sur la propension de Facebook à promouvoir les idées de l'extrême-droite auprès de ses abonnés utilisateurs. En clair, est-ce que l'entreprise Meta, via son réseau social Facebook, promeut les fachos ?

Les discussions sur le sujet vont bon train, les uns prétendant que oui, les autres prétendant que non. Pourtant, si on déroule le fil (le fil des actus), on a bien des choses comme l'image ci-contre.

Ce qui pose question, en premier lieu, c'est qu'un réseau social se permette de vous suggérer ce que vous pourriez avoir à penser, c'est-à-dire qu'une entreprise privée crée des outils pour influer sur nos opinions. Nous sommes confrontés avec cette politique à une dérive de la notion de "réseau social" : mon réseau social c'est, normalement, mon réseau, que je me construis. C'est mon carnet d'adresses, ce sont mes amis, mes connaissances. Ici, le "réseau social" est Facebook comme si nous étions "ami" avec Facebook et qu'il se permettait de nous présenter ses autres amis, ou plutôt de nous suggérer ceux qu'il considère pouvoir être nos amis, que ce soit des personnes physiques ou les idées que le réseau sélectionne pour nous présenter.