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Les milliards de l'inégalité

654px-Hedge_funds_and_tax_haven-fr.svg.pngDans plusieurs billets de ce blog j'ai fait état d'études pointant les inégalités en France et dans le monde ainsi que de leurs conséquences y compris sur une partie de l'humanité à naître. Cette inégalité n'est pas un état de nature, mais une construction qui, dans le monde d'aujourd'hui, est patiemment entretenue et accrue par des règles imposées aux peuples par diverses formes de violences et d'outils de contrainte et de contention, qui, parfois au nom de la justice sociale et de l'ordre public assurent la répression nécessaire au maintien et au développement des politiques de spoliation des faibles et d'accroissement de la richesse et du pouvoir des nantis. Ainsi, comme nous le savons pertinemment, des outils de défiscalisation, de quadrillage du monde (comme les frontières), des lois sur la circulation des capitaux, des institutions bancaires tentaculaires et opaques sont mis en place pour que les fortunes les plus importantes de chaque pays puissent échapper à la redistribution, à la solidarité, au financement de la vie commune dans la société. Par contre, des outils de contrôle des revenus des petites gens assurent qu'aucun ou presque n'échappera aux taxes, cotisations, impôts, péages, frais et amendes qui iront financer l'ensemble des institutions publiques qui garantissent paix, tranquillité, options de fraude et opportunités d'enrichissement aux plus fortunés en organisant, par le pouvoir d'État, un monde à leur service.

L'évaporation de 150 milliards

330px-Paiement_euros.jpgIntéressant article de l'Humanité  concernant la fraude patronale, estimée à 20 milliards d'euros en France. « La fraude aux cotisations sociales des patrons français explose et représente un manque à gagner de plus de 20 milliards d’euros par an, selon la Cour des Comptes » dit le chapô de l'article.

C'est une augmentation de 4 milliards par rapport au précédent rapport de la Cour des Comptes en 2012 et elle a « doublé depuis 2007 ». Les secteurs les plus concernés sont le bâtiment et le commerce, qui font disparaître à eux seuls 7,1 milliards.